Année 2003 : le Cercle Dramatique L'Avenir fête ses 100 ans !
C'est en effet en 1903 que quelques membres des Jeunes Gardes Socialistes décident de créer un cercle de théâtre. Ils lui choisissent un nom et, en 1905, le doteront de statuts approuvés par les autorités locales du moment.
Le sérieux et la discipline sont déjà de mise et l'on peut lire dans ces statuts :
"La société a pour but de faire de la propagande pour l'art. Elle devra autant que possible jouer des pièces anticléricales et révolutionnaires. Le Cercle se réunira pour faire la répétition des pièces à l'étude les samedis, dimanches et lundis.Les membres qui sont appelés à remplir un rôle doivent être présents à chacune des répétitions. Les absences non motivées ou faussement motivées seront passibles d'une amende de 0,25 cts. Le ou les membres qui se rendraient indignes de faire partie de la société soit par des actes ou par des paroles que toute conscience socialiste réprouve sera exclu et ne pourra plus se faire réadmettre"
Dès le début, le Cercle l'Avenir de Gosselies se démarque et refuse de tomber dans le piège de la facilité. Jouant tout d'abord en français, il passe bien vite au wallon qu'il défend toujours aujourd'hui avec la même vigueur.
Plus près de nous, les années 1970-1980, époque glorieuse où le public apprécie encore les œuvres fortes où L'Avenir excelle. Il remporte le Grand Prix Roi Albert avec "L'Anna-Belle", de François Masset.
La RTBF ne manque pas de remarquer la qualité du travail réalisé par l'Avenir puisque quatre pièces feront l'objet de captations pour la télévision.
Depuis 1984, écoutant le vieil adage qui prétend que l'on n'est jamais si bien servi que par soi-même, le Président – Metteur en scène, Jacques Barry, coiffe une casquette supplémentaire et adapte lui-même avec beaucoup de bonheur la plupart des pièces qu'il souhaite mettre en œuvre. Et le public peut alors apprécier sa version wallonne de nombreux titres dont "La Demande en Mariage", d'Anton Tchékhov, le "Malade imaginaire" de Molière et, en 2007, l' "Antigone"de JeanAnouilh qui permettra à L'Avenir de remporter à nouveau le Grand Prix Roi Albert.
En février 1996, nouvelle performance pour l'Avenir avec "Côp d'Circwit", où pratiquement toute la pièce est sensée se dérouler dans le noir …
Mars 1999 : "Vôye du Mouchon-Coquiyâdje", du jeune auteur liégeois Jacques Warnier, pièce qui se passe dans la rue, au 19e siècle, avec un rôle pour un joueur d'orgue de Barbarie.
Bref, si l'on y ajoute des adaptations de pièces françaises telles que "L'Amour-foot", de Robert Lamoureux, "Panique au Plazza", de Ray Cooney, "Pyjama pour six", de Marc Camoletti, et bien d'autres, le Cercle l'Avenir s'écarte toujours résolument des sentiers battus et peut se targuer d'un répertoire tout à fait original et inédit dans la région, présenté avec beaucoup de soin, dans des décors très recherchés.
Le public ne s'y trompe pas et se presse, de plus en plus nombreux, à leurs spectacles.
Jacques BARRY, Président Marie-Claire CORS, Secrétaire
Abyme
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